Théodore à Arkham (épisode 4)

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Tu es bien le premier à me dire les choses aussi clairement!

Je sais, j'ai pas demandé à se qu'il soit là et si tu sais comment l'enlever sans me dévisser la tête, je suis preneur. Merci, j'avais faim et soif. Tu me comprends quant je parle j'espère. Je m’appelle Théodore, Théo pour mes amis. Comment je dois t'appeler?

Là, ça va mal mon vieux, tu fais ami ami avec un... je sais même pas ce qu'il est!.

Ecoute, je ne veux pas t'attirer d'ennuis. Ni à cause de mes actions, ni à cause de l'insecte que j'ai dans la tête. Tu dois en avoir suffisamment comme ça. Ça pourrait être dangereux pour toi comme pour moi. Donc je vais rester un moment ici puis, je m'en irai. Surtout, ne me laisse pas m'endormir. Tu peux faire ça?

Théodore vérifia son arme et fit le point sur sa situation: Plusieurs Morphéus, le Multivers, des vans gouvernementaux, l’entre monde, un insecte dans la tête. Rien de bon en perspective. La règle 40 semblait en plus s'appliquer à merveille:"Si vous avez l'impression d'être manipulé, c'est que vous l'êtes sûrement".

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"pas enlever sans tuer théo... insecte trop fort... nom de moi est... est..."

La créature ne savait apparemment pas ou plus son nom. Cela l'énerva grandement et elle se détourna pour ne pas blesser Théodore.

En se calmant, la chose répéta ces mots :

"Pas dormir... pas dormir... pas dormir... oui... empêcher dormir !"

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Théodore resta une petite demi heure à réfléchir puis décida de bouger.

Bon, je dois y aller. Merci pour tout et à un de ces jours l'ami. Voilà comment je t’appellerai. L'Ami.

"Ami" répéta la créature. Théodore cru discerner le mélange d'un vague sourire ainsi qu'une indicible tristesse sur le visage de son hôte.

Il erra un court moment dans les égouts avant de trouver une échelle et une taque lui permettant de regagner la surface. Il faisait toujours nuit. Le ciel était sombre et un orage ne tarderait pas à éclater. Les rues étaient désertes. Puant comme une loutre morte, Théodore jeta un coup d’œil à sa montre. Deux heure du matin et des poussières. Consultant le plan de la ville, il pris la décision de se diriger vers la gare, revolver discrètement en main.

Il y a toujours des hôtels à proximité des gares. Espérons qu'il y en aura encore un d’ouvert.

Le trajet fût court. Utilisant le plus possible les zones d'ombres, Théodore prit garde de ne pas être suivis. Son entraînement de Sniper du Corps des Marines des États-Unis jouait à plein. Arrivé en vue de la gare, il s'arrêta et observa. R.A.S. La lumière blafarde de l'enseigne du seul hôtel en vue ajoutait une touche sinistre à la situation déjà cauchemardesque. Théodore mit la main dans laquelle il tenait son arme en poche et franchissant la rue, pénétra dans le bâtiment. La réceptionniste, une septuagénaire mal fagotée semblait l'attendre un sale sourire aux lèvres.




Tous des malades dans cette ville.

La vieille ne semblait pas surprise de l'allure de Théo. Elle en avait, semble t-il déjà vu d'autres. Il demanda une chambre au rez de chaussée, si possible avec douche. Tout sourire, la vielle lui répondit qu'il avait beaucoup de chance et qu'il y avait justement un chambre correspondant de libre.

Une fois dans la chambre, Théo jeta un regard par la fenêtre. Tout semblait calme. Il tira les rideaux se dévêtit et, arme en main alla prendre une douche. De retour dans la chambre, il alla de nouveau à la fenêtre. R.A.S. Le bruit d'une allumette qu'on craque le mit instantanément en mode combat. Il pivota sur lui même, arme à la main et braqua l'homme assis dans le fauteuil qui se trouvait dans coin sombre de la pièce. La lumière de l'allumette permit à Théodore de reconnaître la personne.



On doit toujours allumer son cigare avec une allumette. Avec un briquet, on corrompt le goût. Du calme Monsieur Black. Je suis ici pour parler. J'ai une proposition à vous faire mais avant, voudriez vous remettre vos vêtements. J'attache beaucoup d'intérêt à la décence.

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Le docteur Essex ; dans son fauteuil, était d'un calme presque morbide. Il ne paraissait pas très vivant malgré qu'on pouvait le trouver en bonne santé.

Et toujours cette vague impression d'apercevoir une sorte de lueur rougeoyante à hauteur de son front...

"Qu'est-ce que vous voulez ?"

demanda Théodore

"C'est très simple, vous ! Enfin, vos services. En échange de quoi, je vous aiderai aussi. prêt à en discuter... mon ami ?"

Essex fit un de ces sales sourires que Théodore avait l'impression d'être Faust face au diable.

Mais le diable, c'est des histoires pour faire peur aux enfants.

Quoique les hommes plantes et les possessions aussi normalement...

Essex sourit mais ici de satisfaction, apparemment honnête. Il avait l'air soulagé.

"Ce qui est bien avec les gens comme vous, c'est que les choses sont dites clairement et directement, sans les tergiversations éternelles que j'ai pu connaître avec vos semblables ! Aussi, pour vous convaincre que je suis capable de vous aider, je vais vous montrer que je ne suis pas qu'un simple docteur dans un hôpital."

Et il se transforma, révélant ainsi son véritable visage...



"Vous pouvez m'appeler Monsieur Sinistre, ou Sinistre tout simplement. Mais revenons en à notre affaire, vous voulez bien ? Oui, je suis persuadé que je peux réussir à vous libérer de cette créature qui est en vous. Ne la réveillons pas en la nommant. Pas ici en tous cas. Je peux même vous rendre l'usage de vos jambes ! Désirez-vous me suivre dans mon laboratoire ou voulez vous que je vous laisse dans cette chambre d'hôtel à ruminer votre aventure avortée avec Norris et sa bande de joyeux drilles ?

Sinistre attendit la réponse de Théodore avec une impatience presque animale...

"Voudriez vous savoir maintenant ce que vous devrez faire pour moi en échange ? Discutons en si vous le souhaitez."

Sinistre afficha à nouveau un sourire qui alla presque d'une oreille à l'autre.

"Très bien ! Je veux que vous voyagiez dans le temps pour moi et que vous tuyez un homme. Un seul ! Après quoi, vous serez ramené indemne à cette époque ... et libre d'aller où bon vous semble. Nous serons quittes. Cet homme est ; comme vous, un Elu et il porte aussi en lui une créature comme la vôtre. Il a également voyagé dans le temps et se trouve à l'Aube des Temps sur une île du nom de Adn (il prononce Adn, pas A.D.N.). Il a pour mission de modifier le cours de l'histoire de l'humanité. Vous acceptez ?"



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