Théodore à Arkham (épisode 4)

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Théodore voulu parlez avec Morphéus mais celui ci avait déjà quitté la pièce. Il referma la porte, inséra la clé et rouvrit la porte. L'endroit visible au delà de l'encadrement ressemblait à n'importe qu'elle ruelle. Théodore fit quelque pas, se retourna et referma la porte. Il faisait nuit, l'air était frais sans être froid. Théodore quitta la ruelle et se trouva sur le trottoir d'une rue déserte.
Black:"Probablement des couche tôt"
L'endroit paraissait assez plaisant. L'architecture était de style anglais, avec ses vieilles maisons à colombages, ses lampadaires typiques... Théodore savait qu'il n'était pas en Angleterre grâce aux volants des voitures.
Black:"je sens que cela ne va pas être évident de trouver un motel ouvert à cette heure."
Théodore marcha une demi heure, découvrant peu à peu l'endroit dans lequel il était arrivé. Il ne s'agissait pas d'une grande ville, plutôt le genre de petite ville rurale des U.S.A. Ce qui le chiffonnait de plus en plus, s'était l'absence de personnes dans les rues. Seulement 22h30 et pas un chat dehors. Théodore tourna un coin de rue et se retrouva dans une artère principale. Un panneau indiquait South West Street. Il passa devant un bâtiment imposant qui portait sur son fronton en pierre l'indication "Miskatonic University".
Black:"Jamais entendu parler de cette université."
Il continua à marcher une dizaine de minutes quant, soudainement, des cris provinrent de la ruelle devant laquelle il passait.
Black:"Ne faire confiance à personne. Je voudrais bien l'y voir!"
Thèodore n'était pas homme à rester impassible devant une telle situation. Quelqu'un était peut être mourant ou avait besoin d'aide. Une petite voie dans sa tête lui disait de passer son chemin, de ne pas se mêler de ce qui ne le regardait pas. Théodore n'en tint pas compte.
Il dégaina son arme et entra dans la ruelle. Les cris venaient de derrière une benne à ordures. Théodore se fit le plus silencieux possible, se rapprocha de la benne puis, étant assez proche se rua en avant.
Une vision d'horreur le frappa de plein fouet...

une étrange créature , végétale mais humanoide, de corpulence massive, était penchée sur sa victime, dans la pénombre de la ruelle. Cette dernière était une jeune femme aux cheveux noirs. Elle ne devait pas avoir trente ans.

Elle vivait encore mais l'un des tentacules de la créature était déjà entré dans sa bouche. Elle semblait au bord de l'étouffement.

Théodore eut une drôle de sensation, un fourmillement dans tout le corps, comme ces étranges expériences de réincarnations, où l'on a l'impression que l'on a déjà vécu des évènements dans d'autres vies ou rencontré des gens ... c'était ce genre d'impression que Théodore avait maintenant. Son arme braquée vers la créature, Théodore avait une hésitation qui le rongeait inconsciemment, sans comprendre ce qui le freinait ainsi.

Puis, la chose dut le percevoir car elle pivota et le regarda. Elle ne devait apparemment pas apprécier d'être ainsi interrompue dans sa tâche ...

Black ne pouvait se résoudre à utiliser son arme sur la créature. Il prit le parti de l'éloigner de la ruelle en servant de cible. La jeune femme aurait peut être ainsi le temps de se sauver.
La créature était assez rapide pour sa masse. Théodore évita plusieurs coup de "bras" de cette dernière. Puis, une fois arrivé à la limite de la rue principale, la créature sembla hésiter à avancer. Théodore eu un peu plus le temps de l'observer. Etrangement, il n'éprouvait ni horreur, ni dégoût. De plus, la créature lui semblait de plus en plus familière, comme dans un vague souvenir. Elle émit une sorte de grognement plaintif et tendis "une main" vers Théodore. Dans un premier temps, Théodore pris cela pour un geste de paix. Il déchanta vite. La créature semblait indiquer une fourgonnette noir qui venait de tourner au coin de la rue. Le temps que Théodore tourne la tête, la créature avait disparu. Théodore couru vers la benne à ordure mais la jeune femme n'était plus là. Un crissement de pneu dû à freinage brusque se fit entendre à l'entrée de la ruelle. Le bruit d'une porte latérale qui coulisse dans son rail ne tarda pas à suivre.

Inconnus:"Vous êtes sous la menace de plusieurs armes. Ne tentez pas quoi que se soit. Avancez les mains en l'air. Ceci est la première et dernière sommation...

Des agents jaillirent du van. Ils portaient tous des cagoules et des lunettes de vision nocturne. Théodore en aperçut deux avant de se jeter derrière la benne, mais il y en avait sûrement plus, même si ce n'était pas non plus quinze. Un regard alentour afin de vérifier ce qu'il y avait comme possibilités de fuite et il semblait que le bout de la ruelle était trop risqué, avec ses monceaux d'objets en tous genres et détritus. Par où était donc partie la créature ? Puis, par un miraculeux hasard, Théodore aperçut la taque d'égout encore entrouverte. Dangereux mais possible. Il fallait faire un choix rapide, il n'y aurait qu'une seule sommation !

N'hésitant pas une seconde, Théodore se précipita vers la taque d'égout. Au moment où il allait disparaître de la ligne de mire des ses assaillants, il ressentit une atroce douleur à l'épaule. Aucun doute, une balle venait de l'atteindre. La blessure faisait atrocement souffrir Théodore qui du faire appel à toutes ses ressources pour ne pas perdre connaissance. Il se retrouva au pieds de l'échelle, et mis un maximum de distance entre lui et ses potentiels poursuivants. Par chance, ces derniers ne semblaient pas vouloir le suivre. Mais s'agissait t-il vraiment de chance. La puanteur était presque insoutenable, le noir était total. Théodore utilisait son zippo de façon régulière pour pouvoir se repérer. A chaque fois, ses yeux devaient se réhabituer à l'obscurité. Et cette douleur à l'épaule qui ne faisait qu'empirer. Il marcha pendant un temps indéfini, sentant peu à peu ses forces l'abandonné. Arrivant dans un égout secondaire, il s'écroula, sa vision se voila...
Black:"Te voilà peut être arrivé au bout de la course mon vieux..."

Trinity courait à en perdre haleine dans les sous sols d'Arkham, ces égouts malodorants, parfois étroits comme des cheminées couchées dans lesquelles il fallait ramper comme dans une tombe longue de deux cent mètres, parfois grands comme des hangars ; avec leurs dénivellations et leurs puits sans fond. La plupart des habitants d'Arkham ignoraient sans doute l'existence de la plupart des réseaux d'égouts... et ce qui se trouvait au plus profond de ceux ci. Et cela valait mieux. Il y avait des choses qu'il était préférable de ne pas connaitre sans y avoir été préparé.

Trinity se précipitait vers le point de chute de Théodore Black ; comme le lui avait indiqué Morpheus, esperant arriver avant qu'il ne meure. Il était trop précieux pour qu'on le perde... les Elus étant devenus une denrée rare ces derniers temps...

La première chose que ressentit Théodore lorsqu'il repris connaissance s'était la moteur de l'endroit. Il ouvrit péniblement les yeux et observa son environnement. L'endroit ressemblait aux berges d'un fleuve. Il faisait nuit. Un petit feu brûlait dans un vieux tonneau métallique rouillé. Théodore ne sentait plus de douleur à l'épaule. Il vérifia et fut surpris de n'y trouver aucunes blessure. Soudain un bruit l'alarma. Trop faible pour mettre sur ses jambes, Théodore chercha son arme qu'il trouva heureusement dans son holster. Théodore n'en cru pas ses yeux. La créature sur laquelle il avait failli tirer plus tôt dans la soirée s'approchait de lui, calmement. Théodore hésita mais arrêta de la viser. Si elle avait voulu le tuer cela aurait été chose faite depuis longtemps. La créature tendit à Théodore un sac en plastique dans lequel il découvrit deux cannettes de Coca, un paquets de chips, des mars, des twix...
Créature d'une voie déformée:Manger, bon.

La créature tendit à Théodore un sac en plastique dans lequel il découvrit deux cannettes de Coca, un paquets de chips, des mars, des twix...

Créature d'une voie déformée: Manger, bon.

Elle resta là, quelques instants, à le regarder boire et manger, inclinant la tête sur le côté de temps à autre. Puis, elle ajouta :

"Toi malade, insecte dans tête. Lui dangereux."

"Ici Trinity. Je l'ai raté. Je vais inspecter les lieux mais je suis sûre que quelqu'un est passé avant nous !"

Trinity se trouvait à l'endroit où Théodore s'était écroulé après avoir fui dans les égouts. Mais elle était arrivée trop tard, la créature humanoide végétale l'avait emmené.

"Non, reviens. Nous avons une autre piste, je t'expliquerai."

"Mais..."

"Trinity."

"Bien, je quitte les lieux."

Morpheus avait été très clair. De plus, Trinity et lui se connaissaient depuis de nombreuses années maintenant. Ils n'avaient pas toujours besoin de longs discours pour se comprendre. Elle rangea son téléphone et s'apprêta à quitter les égouts quand il sonna à nouveau.

"Bonsoir, Trinity."

"Morpheus ?"

"Oui, enfin l'autre ! J'ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi"

"Je t'écoute !"

...

Après avoir raccroché, Trinity reprit finalement ses recherches afin de retrouver Théodore Black, l'un des rares Elus encore en course...

Théodore eut une brève vision ; contenant un savoir très particulier. La seconde avant, il était ignorant, la seconde après, il était instruit !

Vision :

Le temps n'est pas constitué d'une seule ligne mais comme les racines d'un arbre. Il existe plusieurs alternatives temporelles. Mais il existe aussi un "mur" contre toutes ces lignes temporelles s'écrasent et sont probablement détruites. Ce mur était au départ situé en l'an 10224 de chacune de ces lignes temporelles. Il a hélas récemment reculé d'un an et se situe donc maintenant en l'an 10223. Tout semble indiquer que cette année là va bientôt disparaitre à son tour...

Spoiler:

Tu es bien le premier à me dire les choses aussi clairement!

Je sais, j'ai pas demandé à se qu'il soit là et si tu sais comment l'enlever sans me dévisser la tête, je suis preneur. Merci, j'avais faim et soif. Tu me comprends quant je parle j'espère. Je m’appelle Théodore, Théo pour mes amis. Comment je dois t'appeler?

Là, ça va mal mon vieux, tu fais ami ami avec un... je sais même pas ce qu'il est!.

Ecoute, je ne veux pas t'attirer d'ennuis. Ni à cause de mes actions, ni à cause de l'insecte que j'ai dans la tête. Tu dois en avoir suffisamment comme ça. Ça pourrait être dangereux pour toi comme pour moi. Donc je vais rester un moment ici puis, je m'en irai. Surtout, ne me laisse pas m'endormir. Tu peux faire ça?

Théodore vérifia son arme et fit le point sur sa situation: Plusieurs Morphéus, le Multivers, des vans gouvernementaux, l’entre monde, un insecte dans la tête. Rien de bon en perspective. La règle 40 semblait en plus s'appliquer à merveille:"Si vous avez l'impression d'être manipulé, c'est que vous l'êtes sûrement".

Spoiler:

Spoiler:

"pas enlever sans tuer théo... insecte trop fort... nom de moi est... est..."

La créature ne savait apparemment pas ou plus son nom. Cela l'énerva grandement et elle se détourna pour ne pas blesser Théodore.

En se calmant, la chose répéta ces mots :

"Pas dormir... pas dormir... pas dormir... oui... empêcher dormir !"

Spoiler:

Théodore resta une petite demi heure à réfléchir puis décida de bouger.

Bon, je dois y aller. Merci pour tout et à un de ces jours l'ami. Voilà comment je t’appellerai. L'Ami.

"Ami" répéta la créature. Théodore cru discerner le mélange d'un vague sourire ainsi qu'une indicible tristesse sur le visage de son hôte.

Il erra un court moment dans les égouts avant de trouver une échelle et une taque lui permettant de regagner la surface. Il faisait toujours nuit. Le ciel était sombre et un orage ne tarderait pas à éclater. Les rues étaient désertes. Puant comme une loutre morte, Théodore jeta un coup d’œil à sa montre. Deux heure du matin et des poussières. Consultant le plan de la ville, il pris la décision de se diriger vers la gare, revolver discrètement en main.

Il y a toujours des hôtels à proximité des gares. Espérons qu'il y en aura encore un d’ouvert.

Le trajet fût court. Utilisant le plus possible les zones d'ombres, Théodore prit garde de ne pas être suivis. Son entraînement de Sniper du Corps des Marines des États-Unis jouait à plein. Arrivé en vue de la gare, il s'arrêta et observa. R.A.S. La lumière blafarde de l'enseigne du seul hôtel en vue ajoutait une touche sinistre à la situation déjà cauchemardesque. Théodore mit la main dans laquelle il tenait son arme en poche et franchissant la rue, pénétra dans le bâtiment. La réceptionniste, une septuagénaire mal fagotée semblait l'attendre un sale sourire aux lèvres.




Tous des malades dans cette ville.

La vieille ne semblait pas surprise de l'allure de Théo. Elle en avait, semble t-il déjà vu d'autres. Il demanda une chambre au rez de chaussée, si possible avec douche. Tout sourire, la vielle lui répondit qu'il avait beaucoup de chance et qu'il y avait justement un chambre correspondant de libre.

Une fois dans la chambre, Théo jeta un regard par la fenêtre. Tout semblait calme. Il tira les rideaux se dévêtit et, arme en main alla prendre une douche. De retour dans la chambre, il alla de nouveau à la fenêtre. R.A.S. Le bruit d'une allumette qu'on craque le mit instantanément en mode combat. Il pivota sur lui même, arme à la main et braqua l'homme assis dans le fauteuil qui se trouvait dans coin sombre de la pièce. La lumière de l'allumette permit à Théodore de reconnaître la personne.



On doit toujours allumer son cigare avec une allumette. Avec un briquet, on corrompt le goût. Du calme Monsieur Black. Je suis ici pour parler. J'ai une proposition à vous faire mais avant, voudriez vous remettre vos vêtements. J'attache beaucoup d'intérêt à la décence.

Spoiler:

Spoiler:

Le docteur Essex ; dans son fauteuil, était d'un calme presque morbide. Il ne paraissait pas très vivant malgré qu'on pouvait le trouver en bonne santé.

Et toujours cette vague impression d'apercevoir une sorte de lueur rougeoyante à hauteur de son front...

"Qu'est-ce que vous voulez ?"

demanda Théodore

"C'est très simple, vous ! Enfin, vos services. En échange de quoi, je vous aiderai aussi. prêt à en discuter... mon ami ?"

Essex fit un de ces sales sourires que Théodore avait l'impression d'être Faust face au diable.

Mais le diable, c'est des histoires pour faire peur aux enfants.

Quoique les hommes plantes et les possessions aussi normalement...

Essex sourit mais ici de satisfaction, apparemment honnête. Il avait l'air soulagé.

"Ce qui est bien avec les gens comme vous, c'est que les choses sont dites clairement et directement, sans les tergiversations éternelles que j'ai pu connaître avec vos semblables ! Aussi, pour vous convaincre que je suis capable de vous aider, je vais vous montrer que je ne suis pas qu'un simple docteur dans un hôpital."

Et il se transforma, révélant ainsi son véritable visage...



"Vous pouvez m'appeler Monsieur Sinistre, ou Sinistre tout simplement. Mais revenons en à notre affaire, vous voulez bien ? Oui, je suis persuadé que je peux réussir à vous libérer de cette créature qui est en vous. Ne la réveillons pas en la nommant. Pas ici en tous cas. Je peux même vous rendre l'usage de vos jambes ! Désirez-vous me suivre dans mon laboratoire ou voulez vous que je vous laisse dans cette chambre d'hôtel à ruminer votre aventure avortée avec Norris et sa bande de joyeux drilles ?

Sinistre attendit la réponse de Théodore avec une impatience presque animale...

"Voudriez vous savoir maintenant ce que vous devrez faire pour moi en échange ? Discutons en si vous le souhaitez."

Sinistre afficha à nouveau un sourire qui alla presque d'une oreille à l'autre.

"Très bien ! Je veux que vous voyagiez dans le temps pour moi et que vous tuyez un homme. Un seul ! Après quoi, vous serez ramené indemne à cette époque ... et libre d'aller où bon vous semble. Nous serons quittes. Cet homme est ; comme vous, un Elu et il porte aussi en lui une créature comme la vôtre. Il a également voyagé dans le temps et se trouve à l'Aube des Temps sur une île du nom de Adn (il prononce Adn, pas A.D.N.). Il a pour mission de modifier le cours de l'histoire de l'humanité. Vous acceptez ?"



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