UN NOUVEAU MONDE...

Episode précédant de Théodore :
https://mondes-mutants.forumgratuit.org/t31p10-theodore-a-arkham-episode-4

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Au revoir Sinistre.

La réponse avait jailli sans même que Black n'y réfléchisse. Sinistre esquissa un sourire. On aurait dit qu'il s'attendait presque à la réponse.

A très bientôt Mr Black, je suis sûr que nous ne manquerons pas de nous revoir.

Sinistre se leva tranquillement du fauteuil et se dirigea vers la porte. Black était sur ses gardes. Quelques mètres séparaient Sinistre de la porte quant, sans raisons apparentes, il s'arrêta. Il scruta son environnement, comme s'il était capable de voir au delà des murs de la chambre, bien au delà.

Intéressant, très intéressant. Je crois que, vous et moi, allons faire un long voyage Mr Black. Un très, très long voyage. Attention, cela risque d'être un peu douloureux.

Black n'eut pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit. De sa vie entière, jamais douleur ne fût plus vive, plus fulgurante, plus insoutenable. Sinistre, de son côté semblait curieux de la situation. Curieux, perplexe et même... amuser. Les voyages, il connaissait. Et de tous type; temporels, interdimensionnels et autres. Mais voyager dans les alternatives n'était pas donné à tous le monde. Qui plus est, le forcer à le faire l'était encore moins. Le voyage commença, Sinistre s'abreuvant de sa propre souffrance, s'en délectant.

Sinistre: Ce qui ne me tue pas me rend plus fort.

Toutes personnes passant devant l'hôtel n'auraient pas manquer de voir cette lumière, semblable au soleil, irradier d'une des chambres du rez de chaussée. Mais les rues étaient désertes. Enfin presque. Tapi dans l'ombre d'un porche, la silhouette jeta son mégot de cigarette, un sourire satisfait aux lèvres.

Black rouvrit les yeux, et avala goulûment une bouchée d'oxygène. Dieu que c'était bon de respirer. La douleur avait disparu. Un bref tour d'horizon lui appris deux choses. Il se trouvait dans une chambre d'hôtel qui n'était pas la même qu'avant l’événement. Sinistre était présent, sous sa forme humaine, et regardait par la fenêtre.

Comptant de vous voir en forme Mr. Black. Venez voir ça, je suis sûr que vous allez adorer.

Encore un peu titubant, Black alla à la fenêtre.

PLAY ET LIRE LA SUITE DE L'HISTOIRE :


13 juin 1856, fin de matinée.

Elisabeth avait traversé une bonne partie de Londres, assise à l'arrière de la voiture envoyée par l'Employeur, ce mystérieux personnage qui parlait au travers d'un étrange sonographe (même pour cette fantastique époque) dans le bureau de son employé Wesley ; un brave gars un peud rond et à la bonne humeur sans égale.

L'Employeur l'avait engagée pour prendre contact avec ce qu'il appelait le voyageur de mondes et il lui donna une montre à gousset très particulière permmettant de le localiser.

Elle fit s'arrêter finalement la voiture dans une rue qu'elle connaissait assez peu, devant un hôtel où elle n'était jamais allée. Elle en descendit tandis que le cyberportier lui tenait la portière et l'accueillit aimablement comme il était de convenance. Elle n'avait pas de bagages, il n'eut donc pas de tâche supplémentaires...



A la réception, elle fut accueillie tout aussi respectueusement mais elle ne prit pas de chambre et se contenta d'un

"On m'attend !"

bien menteur dont elle n'eut aucune honte, profitant de l'éclat de ses beaux yeux bleus et son sourire enjoleur pour endormir la méfiance. Ensuite, elle prit l'escalier, suivant toujours attentivement les indications de la montre à gousset et ses énigmatiques symboles phosporescents.



Enfin , elle finit sa mésaventure dans les halls de l'hôtel devant la chambre 111...

Une femme de ménage passa par là. Elisabeth en profita :

"Excusez moi, c'est bien cette chambre où réside momentanément le docteur Gooddick ?"

Elle rit intérieurement.

"Ah non, Madame ! Vous vous trompez, ici, c'est la chambre de Sir Kristoff Frederikk, un docteur aussi je pense. Très charmant (elle rougit un peu comme si elle savait pourquoi)... mais je le trouve pâlot. Il vient de l'est."

La domestique avait la langue bien pendue. Ne jamais l'engager ! Elisabeth la remercia et précisa que ça tombait bien. Elle devait lui parler aussi. Elle lui sourit et attendit qu'elle s'éloigne...

A la fenêtre avec Sinistre, Théo entendit qu'on frappait à la porte...

13 juin 1856, fin de matinée.

Black fit volte face, braque son arme vers la porte et attendit.

Tout en se dirigeant vers la porte: "Du calme Théodore, il s'agit juste de quelqu'un qui frappe à la porte."

La Jeune femme était souriante et semblait détendue malgré l'arme que Black braquait sur elle.

Masterson:"Bonjour Messieurs, je m'appelle Elisabeth Masterson, j'aimerais m'entretenir avec le voyageur de mondes".

Elle avait décider de la jouer direct. Les renseignements fournis par "L'Employeur" étant toujours corrects, inutile de passer par les préliminaires, bien que dans certaines circonstances, elle ne fusse pas contre.

Sinistre:"Mais je vous en prie, entrez donc. Mon charmant camarade s'appelle Monsieur Black. Quant à moi vous pouvez m’appeler...quant vous voulez."

Black braquait toujours son arme sur l'inconnue, quant cette dernière s'assit dans un fauteuil.

Masterson:"Et qui, de ces charmants gentlemans, est ce mystérieux voyager?"

Sinistre:"En vérité, nous le sommes tous les deux."

Elisabeth fit la moue, "L'Employeur" lui avait parler d'une seule personne.

Masterson:"Très bien. Mon employeur aimerait s'entretenir avec vous. Il semble qu'il puisse comment dire... vous être utile dans la situation actuelle."

Sinistre se dirigea vers Black et lui dit discrètement:"Je n'aime pas ça plus que vous Théodore mais pour être honnête, je suis incapable de nous ramener dans notre alternative. Quelqu'un ou quelque chose m'en empêche et peu nombreux sont ceux qui en son capable. Je pense que nous devrions la suivre."

Black:"A la moindre entourloupe, je vous tue. Suis je clair?"

Elisabeth savait qu'elle pourrait se tirer de la situation si cela tournait mal mais inutile de froisser l'orgueil du mâle en pleine sécrétion d'adrénaline en répondant de manière acerbe.

Masterson:"Nous nous comprenons. Ma voiture nous attend devant l’hôtel. Allons y ".

Un homme dans la cinquantaine en livrée de chauffeur leur ouvrit la porte. Une fois confortablement installée, Elisabeth lança un:"A la maison, Alfred"



Le trajet avait débuter depuis une dizaine de minutes quant...

Alfred:"Je crains que nous soyons suivis Mylady."

Elisabeth jeta un coup d’œil par la lunette arrière et constata en effet qu'on les suivaient. Rien n'était simple quant on travaillait pour "L'Employeur". Il fallait juste espérer qu'il ne s'agisse pas de la B.T.I. Ou pire encore...

13 juin 1856, début d'après midi.

Elisabeth avait trouvé l'homme charmant. Celui qui la braquait, pas l'autre bien trop imbu de lui même. Malgré sa rudesse, il lui rapellait cette première fois où ; amnésique, elle s'était battue comme une lionne contre les infirmiers du sanatorium.

Un peu nerveuse à l'idée qu'ils soient suivis, elle jeta toutefois un regard vers sa montre à gousset qui lui indiqua la direction de Théodore assis à côté d'elle alors que Sinistre était face à eux, tournant le dos à Alfred.

Sinistre leur sourit. Il trouvait qu'ils faisaient un beau couple et se demandait déjà ce que donnerait le mélange de leurs gènes dans l'un de ses laboratoires...

Alfred intervint.

"Milady, je vous propose d'emprunter le tunnel Wayin. Nous n'en sommes pas trop loin et vous avez eu l'occasion d'en savourer le passage la première fois que nous y sommes allés lors de votre évasion."

Le tunnel Wayin ? Même Sinistre eut l'air surpris. Amusé, curieux, mais surpris aussi.

Elisabeth répondit par l'affirmative au chauffeur bien qu'elle ne cacha pas certaines appréhensions.

Elle ne dit mot pourtant et ils prirent la route tout en cherchant à mettre plus de distance entre eux et leurs poursuivants.

Bientôt, une lampiotte s'alluma au plafond de l'automobile et les vitres se teintèrent de noir comme quand laisse s'écouler de l'encre dans un aquarium. Les trois Elus se retrouvèrent dans la lueur tamisée de la lampe rouge...

Ils ne voyaient pour ainsi dire plus rien de l'extérieur mais moins de cinq minutes après avoir été plongés dans la pénombre, ils sentirent sans problèmes que la route était en pente. Ils s'enfoncèrent dans le tunnel Wayin...

Alfred plaisanta avant d'être plus sérieux que jamais !

"Monsieur notre Employeur va encore se plaindre que j'ai abimé une de ses automobiles mais il faut ce qu'il faut pour semer ces gens qui ne semblent guère être des gentlemen ! Ah Ah !"

Sacré Alfred !

Ils furent très secoués. Puis le calme revint et les vitres retrouvèrent leur teinte ordinaire. la lumière revint dans l'habitacle.

Autour d'eux, c'était campagne et bois...

13 juin 1856, milieu d'après midi.

Le détour occasionné ennuyait Élisabeth. Elle allait être en retard pour le rendez vous avec l'"Employeur".

Alfred mit environ une heure pour revenir dans le centre de Londres, prenant soin de vérifier régulièrement s'ils n'étaient pas suivis. Il ne remarqua rien.

La demeure de la famille Masterson était située sur Park Lane, juste en face de Hyde Park dans le quartier de Mayfair.




Le groupe fut accueillit à la porte d'entrée par une des domestiques de la maison.



Masterson entraîna ses deux invités dans le salon où les attendaient un homme à l'air jovial qu'elle présenta

Masterson:"Monsieur Abercrombie, mon secrétaire et ami."



Sinistre semblait toujours serein, s'amusant de la situation. Black n'avait piper mots depuis qu'ils étaient montés dans la voiture. Tous deux prirent place dans un confortable canapé.

Masterson:"Harry, sert donc à boire à ces Messieurs pendant que je prépare la conversation avec "l'Employeur"."

Sur le bureau reposait un étrange appareil qu’Élisabeth manipula près d'une minute. Elle alla ensuite s'installer dans un fauteuil.



Après quelques instants, une voix se fit entendre.

Voix:"Bonjour Elisabeth, bonjour Harry et bonjour à vous Messieurs les voyageurs."

Masterson et Harry:"Bonjour Monsieur."

Sinistre:"Enchanté."

Black:"..."

Élisabeth ne s'étonna pas du fait que "l'Employeur" sache déjà que les invités soient deux. Un jour il faudrait vraiment qu'elle le rencontre.

Voix:"Ne perdons pas de temps en fioritures. Vous voulez rentrer chez vous et je le veux aussi. J'ai le moyen de nous satisfaire tous les trois."

Black:"Et quel est votre intérêt?"

Voix:"J'aime que les choses et les gens soient à leur place, Mr Black et vous et votre compagnon d'infortune n'êtes pas à la vôtre."

Black:Encore un des ces type qui dit à moitié les choses. Mais après tout j'ai rien à perdre.

Sinistre et Black se regardèrent, comme cherchant à se consulter l'un l'autre. Black fit un léger signe d'approbation de la tête.

Sinistre:"Très bien chère voix, comment vous proposez vous de procéder?"

Voix:"Rendez vous à Chinatown, quartier de Soho, au 21 Lexington Street, cette nuit à 1h00. Demander Mr Ming. Élisabeth se fera un plaisir de vous accompagner."

Elisabeth:"Sans problèmes. Ah oui au passage, pourriez vous prévenir "Le Garagiste" que je dois passer le voir. Un léger problème avec la voiture."

Voix légèrement contrariée:"Mais bien sûr, Très Chère. Au revoir Messieurs. Je pense que tout se passera sans anicroches. Bon retour chez vous. A bientôt Élisabeth. Bonne journée Harry.

13 juin 1856, milieu d'après midi.

Dans la voiture , en chemin , Elisabeth soupira discrètement plus d'une fois. Elle aurait aimé connaître l'identité de leurs poursuivants et faire en sorte qu'ils paient ce dérangement.

De plus le tunnel Wayin n'était jamais un moment agréable pour personne, à commencer par les automobiles. Surtout celles sans protections !

Les passagers purent en avoir la confirmation quand ils quittèrent le véhicule. Il était griffé un peu partout, à certains endroits, la tôle était croquée, pliée, il y avait de drôles de matières séchées collées par ci par là sur la carlingue.

Elisabeth sourit. Après tout, peut-être avaient ils payé en passant dans le tunnel...

Mais elle ne rajouta pas un mot aux commentaires d'interrogation ou aux moues et se dirigea vers la résidence.

Elisabeth une fois installée et prête à écouter l'Employeur, s'installa confortablement dans un fauteuil. Elle en profita pour ajuster un pli inélégant de son bas noir à hauteur de sa cheville.

Puis, elle fut des plus attentive. Et observatrice aussi. De Black principalement...

Quand l'Employeur eut terminé sa brève discussion, elle s'adressa à ses deux invités :

"Messieurs, si vous le désirez, je vais mettre à votre disposition deux chambres d'invités. Pendant que vous vous installerez, je vais aller me rafraichir un peu. Je voyage depuis la nuit précédante, d'une mission à l'autre."

En quittant ses invités, Elisabeth laissa échapper un sourire complice mais discret en direction de Théodore.

Sinistre n'y capta rien, trop occupé à admirer tout ce qu'il trouvait d'original dans ce nouveau monde...

13 juin 1856, milieu d'après midi.

Black remarqua les œillades et les soupirs de son hôtesse et ne savait quoi en penser. L'avenir y répondrait peut être. Durant son absence, il échangea quelques mots en privé avec Sinistre.

Black:"Comment sentez-vous là suite des événements?"

Sinistre sirotait tranquillement un cognac, songeur et répondit presque distraitement à Black.

Sinistre:"Je pense que les choses vont bien se passer."

Black:"Qu'est ce qui vous tracasse?"

Sinistre n'était pas du genre à se confier. Il regarda Black droit dans les yeux et décida de lui confier une partie de ses pensées. Gagner un peu de confiance vis à vis de ce nouvel élu en échange de quelques informations sommaires n'était pas un mauvais calcul.

Sinistre:"Je me pose des questions. Sur cette alternative qui, je pense est assez récente. Sur l'événement qui à provoqué sont apparition et sur l'identité de son créateur. Je sens quelque chose de différent. Il y a de la colère, de l'amertume ,un sentiment de revanche derrière tout ça. Du défi et une certaine forme d'humour aussi. Mais surtout, une puissance non négligeable, ancienne, corrompue, noir. Je crois que certaines personnes ont du souci à se faire. Tout ça est très intéressant... Mais en ce qui nous concerne et comme je l'ai déjà dit, je pense que les choses se passeront pour le mieux."

Les mots de Sinistre avaient peu de sens pour Black mais il les mémorisa par coeur. A tout hasard...

Black:"Je vais aller me reposer quelques heures avant le souper. Vous devriez en faire autant."

Sinistre ne répondit pas, perdu dans ses pensées.

La chambre était magnifique, meublée avec goût. Des vêtements propres avaient été déposés sur le lit; un costume trois pièces, une paire de chaussures, des sous vêtements propres, une robe de chambre en velour rouge... Black prit une douche puis s'installa nu sur le lit. Il était confortable, douillet.



Black:"Je m'y ferait assez vite."

Black tenta de faire un point de la situation mais la fatigue le gagnait. Il sombra vite dans un sommeil réparateur.

13 juin 1856, milieu d'après midi.

Elisabeth se rendit dans sa chambre et quand elle referma la porte derrière avec le verrou, elle s'y appuya en mordant légèrement sa lèvre inférieure. Pourquoi ressentait elle ça ? Pourquoi cet homme aux cheveux gris qui l'avait pointée de son arme lui faisait il tant d'effet ? Elle soupira en tentant d'abandonner toute idée de se rapprocher de lui. Il n'allait sûrement faire que passer dans sa vie et ils venaient à peine de se rencontrer. C'était une stupide émotion venue du bas ventre qu'elle comptait bien chasser dans un bon bain.

Ou était ce à cause de cette étrange sensation qu'elle avait ressenti en le voyant ?

Elisabeth se déshabilla pendant qu'un bon bain mousseux coulait, puis s'y plongea avec la satisfaction presque divine de quelqu'un qui n'avait plus goûté au réconfort depuis trop longtemps.

Après ce bain qui dura le plus longtemps qu'elle puisse le faire durer, elle passa un peu de temps devant sa coiffeuse puis mit d'autres vêtements. Elle opta pour une robe blanc et ivoire avec de la dentelle.

Une fois prête, elle redescendit au salon afin de s'occuper de quelques affaires en cours, avec l'aide d'Abercrombie.

Mais la première personne qu'elle y trouva fut Sinistre ; qu'elle ne connaissait pas sous ce nom, qui était assis près de la cheminée éteinte, un verre à la main. Elle avait l'impression qu'il l'attendait...

"Ma chère, vous êtes resplendissante ainsi ! Non que la tenue de tout à l'heure ne vous seyait point mais celle ci vous met encore plus en valeur."



"Vous n'êtes pas allé dans votre chambre on dirait."

"Vous non plus !"

Elle comprit l'allusion immédiatement.

"Je n'avais rien à y faire. Le pensez-vous ? Si oui, est ce par narcissisme ou par machisme ?"

"Sûrement pas par machisme, Elisabeth ! Vous permettez que je vous appelle Elisabeth ?"

"Je n'en vois pas la raison. Vous êtes un peu trop rapidement familier, vous ne trouvez pas ? Encore un témoignage de votre narcissisme, je suppose ?"

Il se contenta de lui sourire.

Elle resta sérieuse bien que pas non plus mauvaise hôte. Elle se dirigea vers le bar et lui proposa un verre. Il accepta volontier en se levant et la rejoignant avec son verre vide. Elle se retourna et ils faillirent se retrouver dans les bras l'un de l'autre.

"Sir Frederikk !"

Il se recula, amusé, et s'excusa de cet "accident". Elle lui servit son verre et ils restèrent là échanger quelques peu. Elisabeth veilla à ce que la conversation ne dégénère ni en dispute, ni en verbiages libertins. Puis, elle se libéra poliment et repartit trouver son assistant pour quelques affaires qu'elle devait mettre à jour...

Ils se retrouvèrent à table pour le souper...

13 juin 1856, début de soirée.

Le souper était excellent, les divers services étant assurés par Henrietta.
Sinistre lui jetait de temps en temps des œillades pleines de sous entendus qu'elle semblait ignorer.

Black ne se sentait pas à l'aise. A chaque fois que Masterson se trouvait dans les parages, il ressentait quelque chose de bizarre. Comme un frissonnement de l'échine, une connexion particulière avec elle. Dans un premier temps, il avait mis cela sur le compte du stress, de la fatigue et du manque de sexe mais là, c'était différent. Et le doute n'était plus permis, cette femme en était la cause.

Le souper ne s'éternisa pas.

Abercrombie retourna terminer de la paperasse dans son bureau et Sinistre s'installa devant le feu de cheminée, un brandy à la main. Il semblait toujours perdu dans ses pensées.

Black:"J'aimerais vous parlez. Seul."

Masterson:"Allons dans le petit salon, nous y serons tranquille".

Sinistre détourna la tête, jeta un regard au couple puis retourna à ses supputations.

Masterson s'installa dans un divan, Black dans un fauteuil non loin d'elle.

Black:"Je n'ai pas l'habitude de tourner autour du pot, mais là j'ai du mal à formuler ma phrase. Quant vous êtes près de moi, je... vous... Enfin il se passe quelque chose en moi. Et surtout, n'y voyez pas d'allusions salaces".

N'empêche que...

Masterson le fixait de ses yeux bleus...

13 juin 1856, début de soirée.

Henrietta s'était surpassée ce soir. Cela nourrit Elisabeth d'une certaine fierté face à ces deux invités plutôt spéciaux.

Elle remarqua les simagrées de Sir Kristoff Frederik et constata avec soulagement qu'il n'en avait pas qu'après elle. Ce type imbu de lui même était un coureur de jupons en manque ! Mais elle remarqua aussi le malaise de Black d'autant plus facilement qu'elle le partageait. A chaque fois qu'il se trouvait dans les parages, elle ressentait quelque chose de bizarre. Comme un frissonnement de l'échine, une connexion particulière avec lui. Dans un premier temps, elle avait mis cela sur le compte du stress, de la fatigue et du manque de sexe mais là, c'était différent. Et le doute n'était plus permis, cet homme en était la cause.

Puis, ils se retrouvèrent dans le petit salon. Elle masqua sa gêne autant qu'elle put, non sans difficultés.

Black ne tourna pas autour du pot, ce qui en un sens facilita les choses, mais dans un autre les compliqua. Elisabeth se retrouvait dos au mur et se devait de répondre immédiatement à la situation dans laquelle elle se retrouvait.

"C'est que... moi aussi je ressens cette étrange sensation envers vous. Je ne sais comment l'expliquer. Au départ, je me suis concentrée sur mon appareil, mais après j'ai réalisé que je percevais cela par moi même, attribuant cette émotion au fait que l'on m'avait dit que vous étiez spécial. Mais si vous me dites que vous avez exactement les mêmes symptômes à mon égard, je ne sais comment juger la situation. Peut être qu'il y a autre chose..."

Elle détourna son regard et ses joues se colorèrent. Il faisait de plus en plus chaud dans la pièce.

"J'ai eu ouï dire que vous veniez d'un autre monde, Monsieur Black. Est il... si différent ? Moi même parfois , j'ai l'impression de ne pas vraiment appartenir à celui ci."

13 juin 1856, début de soirée.

Black:"Pas tellement différent, non. Selon ma propre Histoire, je dirais que vous êtes en avance technologiquement de plus d'un siècle. Mais à part ça, les gens on l'air d'être les mêmes. Les mêmes petits problèmes, pour les mêmes petites gens... Pour le reste, je ne me sens pas plus chez moi dans le monde d'où je viens que vous ici. C'est peut être notre lot commun. Celui des bourlingueurs, celui des aventuriers et aventurières; voyageant partout, ne se sentant chez eux nulle part. je suis déjà mort une fois et...".

Black tentait de se concentrer sur ses explications. Cette sensation devenait difficile à gérer.

Black:"Je vous prie de m'excuser. Donnons nous rendez vous juste avant le départ. Il vaut mieux que je quitte la pièce avant que... Il vaut mieux que je quitte la pièce".

Black se leva et se dirigea vers la porte.

Au même instant, sur toutes les chaînes de télés et de radios anglaises...





Nous venons d'apprendre que plusieurs incendies ravagent actuellement le quartier de la "City". Le siège de la B.T.I. serait apparemment touché. Rejoignons en direct Effie Trinket sur les lieux.



Oui, James. Ici s'est le chaos, les flammes ravagent le siège de la B.T.I. La banque d'Angleterre serait également la proie des flammes. Les équipes d'interventions de la B.T.I. sont sur les lieux et luttent avec courage contre l'incendie. Elles font preuve d'un comportement exemplaire. Les forces de sécurité de la B.T.I. ont bouclés le quartier.



On parle déjà d'un incendie criminel et...

Spoiler:

Présentateur:"Effie? Effie vous nous entendez?









Bonsoir Londres. Permettez-moi tout d'abord de vous présenter mes excuses pour cette interruption. J'aime, comme beaucoup d'entre vous le confort du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout à chacun. Mais je me dois de bousculer un peu les choses en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et bavarder un peu. Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous parlions. Je soupçonne qu'en ce moment même, des ordres sont aboyés dans des téléphones et que des hommes armés vont bientôt se mettre en route.

Pourquoi? Parce que, Même si l'on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront toujours leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et pour ceux qui les écouteront l'énonciation de la vérité. Et la vérité c'est que quelque chose va très mal dans ce pays, n'est ce pas ?

Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et la où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignants à la conformité et sollicitant votre docilité. Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ? Bien sûr, il y a ceux qui sont plus responsables que les autres et qui devront en rendre compte mais...

Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez le coupable, regardez simplement dans un miroir.

Je sais pourquoi vous l'avez fait. Je sais que vous aviez peur. Qui pourrait se vanter du contraire ! Guerre, terreur, maladie. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce qu'il y a de meilleur en vous. Et dans votre panique vous vous êtes tourné vers la B.T.I., aujourd'hui toute puissante et omniprésente dans vos vies . Elle vous a promis de l'ordre, elle vous a promis la paix. Tout ce qu'elle a demandé en échange, c'est votre consentement silencieux et docile. Cette nuit, j'ai cherché à mettre fin à ce silence ! Cette nuit, j'ai détruit le siège de la B.T.I. et la banque d'Angleterre pour rendre la mémoire à ce pays.

Alors si vous n'avez rien vu, si vous ignorez toujours les crimes de ce gouvernement, je vous suggère de reprendre le cour de votre petite vie tranquille. Mais si vous voyez ce que je vois, si vous ressentez ce que je ressens, si vous désirez ce que je désire, alors rangez vous à mes côtés. Faites en sorte que les mots Impartialité, Honneur, Justice et Liberté ne soit plus des mots, mais des principes. Gravez les dans vos cœurs et levez vous!

Présentateur:"Veuillez nous excuser pour cet incident technique..."

13 juin 1856, début de soirée.

Elisabeth écouta avec attention les brèves explications de Théodore, bien qu'elle éprouva quelques difficultés à rester attentive ; troublée par la sensation et le fait d'être seule avec lui.

Black:"Je vous prie de m'excuser. Donnons nous rendez vous juste avant le départ. Il vaut mieux que je quitte la pièce avant que... Il vaut mieux que je quitte la pièce".

Black se leva et se dirigea vers la porte.

Elisabeth : "Non, restez ! Je vous en prie."



Elle se leva à son tour et s'approcha de Théodore, non sans de nombreuses hésitations qui tiraillaient son esprit. Il était là ; face à la porte, la main sur la poignée prête à l'ouvrir. Elle posa sa main sur son bras.

"Théodore, regardez moi, il y a sûrement une explication scientifique à ce que... mmh... nous ressentons. J'en suis sûre. Je ne pense pas qu'en si peu de temps, nous ayions pu ... heu... tomber..."



Dans une autre pièce, par contre, Harry était était toute ouïe devant son poste de télévision ; inquiet de la tournure des évènements...

13 juin 1856, début de soirée.

Black:"Je n'ai jamais été un grand scientifique".




La teneur de la scène suivantes étant de nature à choquer les esprits des jeunes enfants, passons 45 minutes plus tard...

Black et Masterson restèrent encore étendu quelques minutes sur le tapis, reprenant leur souffle.

Masterson:"Vous avez raison, la science n'explique pas tout".

Alors qu'ils finissaient de se rhabiller, Harry frappa à la porte. Elisabeth l'invita à rentrer, croisant le regard complice de Théodore.

Abercrombie, après un rapide mais complet résumé de la situation:"Je viens de recevoir un message de "l'Employeur", le rendez vous est avancer pour dans une heure. Nous devons y aller tout de suite".

Masterson, Sinistre et black prirent congé d'Abercrombie, vérifièrent qu'ils n'avaient rien oublié et se rendirent à la voiture où Alfred les attendait.

Alfred:"Nous devrions y être dans 20 minutes, Milady. Vous savez que je n'aime pas cet endroit. J'espère que tout se passera bien.".

Spoiler:

Quand Abercrombie entra, Elisabeth avait les joues rosies. Elle fit mine de rien et lui aussi. Puis, elle écouta ses explications sur ce qui se passait.

Puisque le rendez-vous était avancé, elle se hâta de préparer son matériel, bien qu'elle ait toujours de quoi se débrouiller en mission, prêt à être embarqué. Elle emporta toutefois son arme et son couteau (qu'elle avait ramené d'Inde) et divers petits gadgets parmi les plus discrets qu'elle avait.

Ils prirent tous trois la route, conduits par Alfred. La poitrine d'Elisabeth se bombait fortement à chaque respiration. Elle était nerveuse. Etait ce parce que Théodore risquait de bientôt la quitter ? Ou était ce parce qu'elle commençait à ressentir cette étrange sensation en regardant Frederikk qui la dévisageait en souriant ?

Quelle était donc cet étrange frisson qui la parcourait ?

Elle évita son regard provocateur le reste du trajet et s'efforça de redevenir maîtresse de ses sens.

Elle aussi esperait que tout se passerait bien...

Bientôt, ils arrivèrent dans le quartier de Soho ; marasme multiculturel, brassage de toutes les ethnies ayant émigré à Londres, lieu de perdition avec ses commerces, ses clubs, ses bordels. Elisabeth était impatiente d'arriver au lieu du rendez-vous convenu et de pouvoir s'adresser à ce curieux Mr Ming...

La voiture roulait à pas d'homme, traversant les rues bondées de monde. C'est alors que le gros téléphone de la voiture se mit à sonner. Elisabeth décrocha le combiné.

"Allo ?"

"Je suis sur votre gauche. L'homme avec un masque. Je suis votre contact. Sortez de la voiture et suivez moi."

Elle baissa la vitre et aperçut l'homme masqué qui les observait...



"Mon contact de quoi ? demanda t'elle sans le quitter des yeux, qui êtes vous ? Je ne crois pas avoir rendez-vous avec vous !"

Elle raccrocha. Des passants s'interposèrent entre l'inconnu et la voiture et quand ils continuèrent leur chemin, il avait disparu de sa vue.

La voiture finit par arriver à destination...

L'Edison couvrait les trois premiers étages d'un immeuble en comprenant quatre.

Masterson, Black et Sinistre se retrouvèrent en face de la porte d'entrée. Un coup fit s'ouvrir le juda.

Masterson:"Monsieur Ming s'il vous plaît".

La porte s'ouvrit et le trio pénétra dans un petit vestibule qui donnait sur une immense salle.





Le jeune homme à la coiffure hirsute qui a ouvert la porte:"Si vous voulez bien patienter, je préviens le patron de votre arrivée".




Il tapa rapidement quelques boutons se trouvant sur un mécanisme accroché à son avant bras. Quelques secondes plus tard, une voix se fit entendre en provenance de l'appareil.

Voix:"Fais les monter dans 15 minutes".

Le jeune homme à la coiffure hirsute qui a ouvert la porte:"Le patron vous recevra dans 15 minutes, si vous voulez prendre un verre en attendant, le bar est par là".

Peu de monde était présent, il était encore tôt. L'ambiance musicale était plutôt calme et feutrée. Dans quelques heures les choses seraient bien différentes.



Dans une des loges, deux hommes, ayant un indiscutable air de famille devisaient. Il s'attardèrent un moment sur l'entrée des nouveaux venus et plus particulièrement sur Masterson et Black.




Puis, alors que cette dernière était installée avec ses deux comparses, sirotant un verre en attendant le rendez-vous, l'homme au cheveux noir se leva, se dirigea vers elle et engagea la conversation. Black était sur le qui-vive.

Lucian:"Bonjour Madame. Je me prénomme Lucian. Veuillez excuser mon audace mais lorsque vous aurez un moment, j'aimerais m'entretenir avec vous en particulier".

13 juin 1856, soirée.

Arrivée devant l'Edison avec ses deux invités, Elisabeth avait ses yeux qui allaient discrètement de tous les côtés, guettant le moindre espion, le moindre signe d'un piège, toute issue intéressante pour entrer comme pour ressortir, etc

Puis, après la demande d'usage telle qu'on lui avait indiqué, elle pénétra dans l'établissement.

L'endroit semblait apparemment très confortable, sa décoration attestant d'un goût certain pour la mode. Il faisait calme, presque trop calme et le meilleur momemnt pour juger un lieu était au coeur de l'action.

Elle répéta le même cinéma qu'à l'extérieur jusqu'à ce que leur hôte s'exprime à eux. A ce moment là, ne fut ce que par politesse, elle le regarda droit dans les yeux.

Puis, ils s'installèrent...

Un quart d'heure. Elle n'aimait pas ça. Ca laissait tout son loisir aux autres ; aux ennemis potentiels, de les observer, assurément à leur insu. Elle acquiesca mais soupira une fois l'homme plus loin.

Sinistre ; lui, était à son jeu, à son aise, dans ces lieux de réunion classes et était un spécialiste du "attendez un quart d'heure" et du "je reviens tout de suite, installez vous".

Il ne semblait même pas méfiant.

Une fois à table, Elisabeth n'entama pas de conversation et ne consomma rien. Elle s'en excusa poliment au serveur car "elle venait de prendre son médicament", ce qui était bien sûr atrocement faux. Depuis qu'elle avait quitté le sanatorium, elle évitait d'en prendre.

Puis, l'un des deux hommes qu'ils avaient aperçus attablés plus loin se leva et vint vers elle.

"Bonjour Madame. Je me prénomme Lucian. Veuillez excuser mon audace mais lorsque vous aurez un moment, j'aimerais m'entretenir avec vous en particulier"

Elle lui sourit (même si elle n'en pensait pas moins) et lui répondit poliment avec sympathie.

"Peut être après mon rendez vous, cher Lucian... si ce dernier ne me crée par d'impondérables. J'aurai alors le plaisir de me présenter plus avant à vous (elle se leva et lui tendit la main), je suis Elisabeth Masterson. A tout à l'heure ?"

Sinistre ; tout en ne quittant pas son sourire habituel, fut très attentif à la situation, surtout en ce qui concernait Masterson...

Une quinzaine de minutes plus tard, un petit méchaserviteur aborda le groupe.

Mécha d'un voix métallique et joyeuse :"Bonjour, je suis le matricule SGN-R-1001 mais vous pouvez m'appeler juste 1001, le maître vous attend, veuillez me suivre.



1001 emmena le trio vers un ascenseur gardé par deux méchagardes, qui les laissèrent passer sans broncher.



La porte refermée, l'ascenseur se mit en branle et mena le groupe au 4ème étage.

L'endroit était richement meublé, comportant de drôles de pièces de décoration.




Assis tranquillement dans un divan, un homme semblait les attendre. A ses pieds, dormait un méchanimal.




Le Docteur:"Soyez les bienvenus chez moi. Vous pouvez m'appeler le Docteur. Installez vous confortablement et discutons un peu".

13 juin 1856, soirée.

Elisabeth et ses deux compagnons suivirent le mecha 1001 jusqu'à l'ascenseur, non sans une certaine prudence. Elle restait aux aguets. Black aussi. Il eut un regard vers elle. Elle détourna le regard pour s'empêcher de lui sourire. Ce n'était pas le moment de penser à des choses comme celles là.

Arrivée devant le docteur, Elisabeth eut surtout l'oeil attentif vers son mecha animal.

"Oui, discutons. Il parait que vous pouvez faire quelque chose pour nous. Parlons en, nous sommes toute ouïe."

13 juin 1856,soirée.

Le Docteur:"Très bien, je vois que vous n'êtes pas à discuter de frivolités. Ce soir, vous Monsieur Black et vous Monsieur Frederikk aller rentrer chez vous. Voilà comment les choses vont se passer. Lorsque vous serez prêts, vous boirez chacun une des fioles qui se trouvent sur la table. Elles ont deux effets. Le premier est de vous préparer pour le voyage. Le deuxième est de vous faire oublier le plus longtemps possible le moyen utilisé pour rentrer chez vous, mais avec des gens comme vous, je sait que tôt ou tard la mémoire vous reviendra. Pour ce qui est du reste, je vous laisse ce choix, oublier ou pas. Une fois cela fait, vous me suivrez dans une autre partie de l'"Edison". Là grâce à une technique secrète, je vous renverrais chez vous, exactement au moment où vous êtes partis. C'est sans douleur et instantané. Durant ce temps, Lady Masterson vous pouvez rester ici et tenir compagnie à Minou ou retourner au bar ou même rentrer chez vous, mais vous ne pourrez pas nous accompagner. Le payement ayant déjà été effectué, et bien plus rien ne nous empêche d'y aller. Messieurs, je suis à votre disposition".

Le méchanimal s'étendit en poussant une sorte de grognement d'aise, fit le tour de la table, ce qui mit Masterson et Black encore plus en alerte et revint se coucher en boule au pied de son maître, qui le caressa négligemment.

Sans regarder Théodore, Elisabeth demanda au docteur :

"N'oublieront ils que le moyen de repartir ? Ou bien oublieront ils jusqu'à leur présence ici ?"

"J'espère bien que non ! Ajouta Sinistre. Je suis déjà bien assez triste de déjà devoir repartir sans en avoir découvert plus sur ce fabuleux monde."

Ce dernier ; bien qu'apparemment à son aise, était déçu, ça sautait aux yeux. Mais il était prudent qu'il reparte au plus vite. Elisabeth elle même le reconnaissait. Il sentait la manigance à plein nez.

Le docteur apporta sa réponse, ce qui eut le don de satisfaire Sinistre en partie. Elisabeth aussi ; mais pas en ce qui concernait ce sombre individu.

Elle évita le regard de Théodore et ajouta ; fière :

"Ca ne dépend pas de moi de toutes façons. Le choix appartient à ces deux hommes. Je vais attendre que ce soit terminé, puis je m'en irai."

13 juin 1856,soirée.

Black:"Personne ne me fera oublier quoi ou qui que se soit, à part peut être les bonnes manières de votre monde".

Il se leva, se dirigea vers Masterson et oubliant toutes les convenances la prit dans ses bras et l'embrassa longuement puis...

Black s'adressant à Masterson:"Et particulièrement pas toi".

Sinistre et Black suivirent le mystérieux Docteur. Black ne se retourna pas...

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13 juin 1856,soirée.

Quand Théodore saisit Elisabeth et l'embrassa, elle ne s'y opposa pas , que du contraire ! Elle répondit à cette pulsion par beaucoup de passion et ses yeux brillaient de mille feux quand il la regarda ensuite.

C'est avec difficulté qu'elle laissa s'échapper la main de Théodore de la sienne et qu'elle consentit à ce qu'il s'éloigne avec le docteur et Sinistre.

Ce dernier ; par dessus son épaule eut un sourire envers l'élue, une expression qu'elle n'aima pas du tout...

Elle ravala cette boule qui envahissait sa gorge à l'idée de ne jamais revoir Théodore et se rassit en soupirant.

Elle attendit que le docteur revienne et lui annonce que cette affaire était classée.

Elle se demanda si en sortant, elle reverrait cet étrange individu caché derrière un masque. Mais avant, elle avait à discuter avec les gens du bar. Dès que le docteur aurait terminé son travail...

13 juin 1856,soirée.

Élisabeth attendit une petit quart d'heure avant que ne revienne "Le Docteur", des questions lui trottant dans la tête.

Le Docteur:"Voilà, ils sont arrivés à bon port, sains et sauf. A moins que vous ayez envie de converser avec moi, plus rien ne vous empêche de partir. Sachez que vous êtes toujours la bienvenue ici. Si vous avez besoin d'aide pour une chose ou l'autre, je suis certain que nous trouverons une solution mutuellement avantageuse. Lady Masterson, se fût un enchantement de vous rencontrer".

13 juin 1856,soirée.

"J'ai bien évidemment mille questions à vous poser mais permettez moi de vous proposer de remettre cela à plus tard. J'ai déjà un rendez vous. Que diriez vous de demain soir sauf impondérables ?"

Elisabeth se leva ensuite et le salua pour redescendre dans la grande salle où elle avait été abordée. L'homme qui l'avait invitée était il encore là ?